Comment réagir si mon bébé manque d'appétit ou refuse de manger ?

Que notre enfant ait toujours eu un petit appétit et mange trop peu pour ses besoins nutritionnels ou qu’il refuse pendant une période plus ou moins longue de manger, il existe des solutions pour inciter notre bébé à manger un peu plus et toujours sainement ! Évitons le chantage affectif et jouons plutôt sur les aliments doudou ou rigolo, par exemple.

Même si notre enfant ne finit pas son assiette, inutile de l’y obliger. Un bras de fer risque de s’installer entre lui et nous, ce qui pourrait le bloquer encore plus. Il se peut aussi qu’il associe le moment du repas à un mal-être. Échangeons alors à ce sujet avec notre enfant et notre pédiatre ou notre nutritionniste. Il est possible que notre nourrisson exprime une perte d’appétit car il est effrayé par la diversification alimentaire, les nouvelles textures, saveurs et les aliments inconnus qui se trouvent dans son assiette. C’est ce qu’on appelle la néophobie. Dans cette situation, on n’hésite pas, en tant que parents, à en parler avec le ou la pédiatre de notre nourrisson.

Nous entrons souvent en tant que parents dans un cercle vicieux face à la perte d’appétit de notre enfant, en se servant de la nourriture comme d’un moyen de pression. Évitons malgré tout les phrases du style : « Si tu manges, nous serons encore plus fiers de toi » : notre enfant doit comprendre qu’il ne mange pas pour plaire à ses parents. Le repas doit être un plaisir pour lui.

Ne laissons pas notre enfant ruminer son aliment pendant de longues minutes. Cela risque de l’écœurer. Inutile également de revenir à l’assaut une demi-heure plus tard. Notre enfant a aussi le droit de ne pas avoir faim. Afin de limiter cela, on mange à heure fixe, ce qui habitue notre enfant à prendre les repas chaque jour aux mêmes horaires et à avoir réellement faim au moment de passer à table, idem pour le goûter (et on évite les grignotages après 16 h 30).

En règle générale, les enfants n’aiment pas les assiettes trop remplies, d’autant plus lorsqu’ils expriment depuis quelque temps une perte d’appétit ou qu’ils refusent de manger. Donnons-leur alors des petites portions de chaque aliment. Certains sont assez gros ? N’hésitons pas à les couper en tranches, en morceaux ou à les mixer, par exemple. Si nous craignons de lui avoir servi trop peu d’aliments, rassurons : si notre bout-de-chou a encore faim, il nous en redemandera !

Si notre bébé commence à perdre du poids ou sort de la zone intermédiaire de la courbe de suivi de sa croissance, ce sont des signes qui doivent nous mettre en alerte et nous inciter à consulter notre médecin.

Pour qu’il prenne du plaisir à manger, on fait participer notre nourrisson ou notre enfant à l’élaboration des repas et du plat, que ce soit en l’installant simplement auprès de nous, dans la cuisine, afin qu’il nous regarde préparer ou en le laissant réaliser certaines tâches quand il en aura l’âge. Chargeons-le alors de quelques petites missions, comme mélanger des ingrédients. On en profite pour lui faire sentir des herbes ou des épices, goûter des légumes crus… Il découvrira ainsi les aliments et aura plus de plaisir à manger ce qu’il aura lui-même préparé.

Et pourquoi ne pas ajouter une touche de fantaisie au plat du dîner ? Cuisinons des pâtes de couleurs, par exemple, ou présentons les plats de façon à aiguiser son appétit : on forme un visage avec de la laitue en guise de cheveux, des tomates pour les yeux, un œuf coupé en deux pour le nez, et du maïs pour la bouche ! Cette assiette l’amusera beaucoup et lui donnera certainement envie de la manger.

Le manque soudain d’appétit chez notre bébé peut aussi venir d’un malaise : mal de gorge, poussée dentaire, maux de ventre… On n’hésite pas à échanger à ce sujet avec notre pédiatre si le blocage face à la nourriture de notre enfant nous préoccupe.