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Vidéo : maman et sportive de haut niveau avec Cléopâtre Darleux et Laura Glauser

Publié le par Najwa Chaddou Vidéo réalisée par Léa Leyris

Laura Glauser et Cléopâtre Darleux, gardiennes de but de handball pour l'équipe de France et mamans, nous partagent leur quotidien de sportives de haut niveau. Un récit qui prouve que la maternité est compatible avec le sport de haut niveau.

Parents : Pouvez-vous vous présenter ?

Cléopâtre Darleux : Bonjour à tous, je suis Cléopâtre Darleux, gardienne de but de handball à Brest et en équipe de France. Et maman d'une petite Olympe.

Laura Glauser : Bonjour, je m'appelle Laura Glauser, je suis gardienne de but aussi à Győri ETO et en équipe de France, et je suis maman d'une petite fille qui s'appelle Kaniela.

Avez-vous retardé votre projet bébé pour votre carrière ?

L.G. : Je n'ai pas retardé mes plans de carrière pour avoir un bébé, c'est tombé un peu au bon moment, puisque j'étais en train de renégocier mon contrat. On s'est mis assez rapidement d'accord sur le fait que je pouvais tomber enceinte. Je pouvais avoir le projet bébé dans mon contrat.

C.D. : J'ai eu ma fille à l'âge de 30 ans, ce qui est, entre guillemets, assez tard. J'ai remis ce projet-là plutôt de côté à un moment donné, parce que ce n'est pas évident de trouver le bon moment.

Comment votre club a réagi à votre grossesse ?

L.G : Le club l'a bien pris, c'est quelque chose qu'on a négocié ensemble, je leur ai fait part de mon envie et eux, ils avaient envie que je reste aussi au club. Donc on a signé un contrat de 3 ans et quand ils ont appris que j'étais enceinte, ils étaient très contents pour moi.

C.D. : Ce n'est pas quelque chose qui était organisé en amont, parce que j'étais plutôt en milieu de contrat, moi je ne l'avais pas prévu, c'était arrivé un peu comme ça. Ils l'ont pris, je dirais, comme c'est venu. De toute façon, ils n'avaient pas le choix, mais je dirais qu'ils ne l'ont pas très bien pris. J'ai été suivie par le médecin du club et le médecin de l'équipe de France. Suivie, c'est un grand mot, c'était plus un soutien et ensuite, surtout par une gynécologue qui était géniale, donc j'ai vraiment été bien accompagnée, mais plutôt comme une personne non sportive. Il y avait une sage-femme qui courait des marathons, et aussi par le préparateur physique du club. J'étais bien entourée et en plus de ça j'avais plein de copines qui étaient déjà passées par là, et elles étaient de bon conseil.

Votre salaire reste-t-il le même lorsque vous tombez enceinte ?

C.D. : Aujourd'hui, on a un maintien de salaire de 12 mois, donc ce qui est vraiment super comparé à avant, où il n’y avait seulement que 3 mois de maintien de salaire. Pour ma part, j'ai eu mon maintien de salaire pendant toute ma grossesse, donc ça, c'était vraiment bien. Je crois que pour toi aussi c'était le cas. Mais c'est vrai qu'il y a des clubs qui ne l'ont pas forcément fait, donc ça, c'est une réelle avancée pour la Ligue féminine.

Comment s’est passé votre post-partum ?

L.G. : Mon post-partum s'est plutôt bien passé. C'est vrai qu'on communiquait beaucoup pour savoir où est-ce que j'en étais. Comment ça se déroulait et ça s'est bien déroulé, plutôt très bien même.

C.D. : Pour ma part ça s'est très bien passé. De toute façon je pense que lorsqu’on devient maman déjà dans la vie, on est tellement heureuse, tellement comblée que reprendre le sport et reprendre conscience de son corps, c'est hyper important. Donc c'était un plaisir de reprendre, et tout s'est bien passé. On a repris assez vite, à 3 mois, on était déjà en train de rejouer.

Comment on gère sa carrière sportive et un bébé ?

C.D. : On s’organise ! Quand on est maman et sportive de haut niveau, il faut être très organisée, c'est la clé de la réussite. Il faut aussi être entourée des bonnes personnes parce que c'est important d'aller à l'entraînement ou de partir en stage, par exemple comme aujourd'hui on est avec l'équipe de France, sereinement, sans se poser des questions de « Où est mon enfant ? avec qui il est ? ». Et le plus important pour nous, c'est qu'il se sente bien avec un entourage aimant.

Comment faire évoluer les mentalités ?

C.D. : Pour moi, pour faire évoluer la mentalité, c'est en tout cas de communiquer positivement sur le fait d'être maman, de montrer des bons exemples de mamans qui réussissent dans le sport, qui réussissent à être performantes.

L.G. : À un moment donné, c'était tabou d'avoir des mamans sportives. Bien sûr, ce n'est pas facile tous les jours, mais je pense que le fait d'être épanouie dans notre vie privée et en tant que femme, ainsi qu’en tant que sportive de haut niveau, il n'y a rien de mieux. Donc je pense que discuter de tout ça et avoir des témoignages de tout ça, c’est bien !  

C’est quoi l’histoire derrière le prénom de votre enfant ?

C.D. : Ma petite fille s'appelle Olympe. Alors bon, elle n'avait pas de prénom quand elle est née, un parce que c'est hyper difficile de choisir un prénom. Elle est née à 6 h du matin on ne savait toujours pas, on hésitait, et à 16 h on s'est mis d’accord, mais c'était finalement ce qui était important pour moi, c'est qu'elle ait un prénom plutôt original. J’hésitais avec un autre prénom. Et les sages-femmes m’ont dit : « Il y en a eu 16 cette semaine », donc j'ai dit on va opter pour Olympe ! J'étais très contente, mais c'était plutôt mon mari qui avait opté pour ce prénom-là, plus pour le côté mythologique.

L.G. : Ma petite fille s'appelle Kaniela. Moi je recherchais un prénom pour les filles qui finissait en A parce que j'aime beaucoup, et mon compagnon avait trouvé Kaniel pour un petit garçon. Et un jour il m'a proposé Kaniela « Qu'est-ce que tu en penses ? » Et c'est vrai que j'ai adoré. Je voulais aussi un prénom original donc voilà, je pense que ça n'a pas loupé.

OSZAR »