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Les 5 règles d'or des intestins qui vont bien

femme et tartine © fotolia

Publié par Emmanuelle Blanc  |  Mis à jour le par Ysabelle Silly

En collaboration avec Florence Foucaut (Diététicienne-nutritionniste) , Jacqueline Warnet (hépato-gastro-entérologue) et Laurent Peyrin-Biroulet (hépato-gastro-entérologue)

Notre système digestif est un grand sensible. Sensible à ce qu’on lui sert à manger et à boire, mais aussi à nos habitudes de vie, aux hôtes indésirables qui le traversent, et même à nos émotions. On vous dit tout pour le chouchouter !

Les experts :

Pr Laurent Peyrin-Biroulet, hépato-gastro-entérologue, CHU de Nancy, chercheur à l’Inserm (U954) ; Dr Jacqueline Warnet, hépato-gastro-entérologue ;

Florence Foucaut, diététicienne nutritionniste, membre de l’association française des diététiciens nutritionnistes (AFDN).
 

 

1. Manger équilibré et diversifié

À force d’être rabâché, ce conseil peut finir par lasser ! Il est pourtant le garant du bon fonctionnement du système digestif, de même qu’une alimentation la moins industrielle possible. « Les maladies digestives et intestinales sont clairement moins fréquentes dans les pays où l’on consomme peu de produits transformés dont la plupart sont trop gras, trop sucrés, trop salés », rappelle le Pr Laurent Peyrin-Biroulet.

2. Veiller à ses apports en fibres

C’est sur elles que repose l’harmonie intestinale : les fibres insolubles augmentant le volume du bol alimentaire et opérant une action mécanique sur le transit ; les fibres solubles ayant un rôle à la fois régulateur du transit et de prébiotiques (c’est-à-dire qu’elles nourrissent spécifiquement les bonnes bactéries de notre intestin et favoriseraient leur multiplication). On trouve les insolubles, surtout dans les produits céréaliers complets, fruits et légumes à peau comestible (figue, tomate, courgette, radis…), salade, céleri, chou-fleur, légumineuses, fruits secs… Les fibres solubles dans l’avoine, le seigle, l’orge, les aliments riches en pectine (pomme, poire, coing, baies, raisin, orange, pêche, pamplemousse) et en inuline (chicorée, oignon, ail, poireau, asperge, artichaut, topinambour, salsifis, endive). « Selon les recommandations, nous devrions en consommer entre 25 et 30 g par jour, dont 50 % d’insolubles et 50 % de solubles », souligne Florence Foucaut, diététicienne. 

3. Se protéger des salmonelles

Ces bactéries sont le plus souvent impliquées dans les toxi-infections alimentaires. Dans son ouvrage, “Le Charme discret de l’intestin” (éd. Actes Sud), Giulia Enders préconise notamment de privilégier les planches à découper en plastique plutôt qu’en bois, dont les fissures peuvent être des “nids” à bactéries pathogènes, et de laver soigneusement à l’eau chaude tout ce qui a été en contact avec de la viande crue ou la coquille des œufs (planche à découper, mains du cuisinier, couverts, éponges…).

Astuce

Notre intestin héberge 100 000 milliards de bactéries réparties en plus d’un millier d’espèces et pesant jusqu’à 2 kg !

4. N’utiliser des antibiotiques que si nécessaire

Ces médicaments peuvent modifier profondément notre flore intestinale. Ils limitent la diversité microbienne et peuvent même influer sur les compétences de nos bactéries. Donc, on en prend que si la raison est justifiée (pas pour un simple rhume !), en respectant la durée prescrite et, s’ils ont tendance à provoquer une diarrhée, en y associant la levure probiotique Saccharomyces boulardii, dont l’efficacité a été démontrée dans cette indication (par exemple ultra-levure, à raison de 200 mg/jour dès le début du traitement et en poursuivant 5 ou 6 jours après la fin).

Limiter l’alcool et le café

Ces boissons, surtout l’alcool, sont très agressives pour les muqueuses gastro-intestinales. Et même en l’absence de symptômes, arrive un moment où, à force d’être “brûlées”, elles risquent de se rebeller.

5. Rester “cool”, l’intestin est un grand sensible !

L’intestin est une sorte de baromètre de nos émotions. L’insatisfaction, la colère, l’impatience, pour ne citer que quelques-uns de nos sentiments courants, et d’une façon générale toute activité vécue comme stressante, ont une influence sur lui.

200 millions de neurones tapissent notre intestin et environ 80 % de notre système immunitaire y est localisé.

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