Durant la grossesse, le corps de la femme change. Au fil des mois, son ventre s’arrondit, et ses formes peuvent commencer à se dessiner plus précisément. Après l’accouchement, ces changements physiques peuvent persister pendant plusieurs mois, voire années. Certaines femmes peuvent parfois être complexées par les traces laissées par la grossesse. Elles peuvent alors décider d’avoir recours à la chirurgie esthétique pour se sentir mieux.
Il est important de rappeler qu’il faut respecter les choix de chacune. Chaque femme a une vision différente de son corps post-grossesse et de ses complexes. Certaines aiment ce nouveau corps alors que d’autres n’y parviennent pas. Avoir recours à une intervention chirurgicale est une décision personnelle, qui ne doit pas être jugée ou qualifiée de superficielle.
Post-accouchement : combien faut-il attendre pour réaliser une chirurgie esthétique ?
Les organismes sont différents devant la maladie, ils le sont aussi devant la grossesse. Certaines femmes ne vont prendre que quelques kilos, n’auront aucune vergeture et retrouveront rapidement un corps de jeune fille. D’autres vont garder du ventre, avoir un relâchement musculaire et voir leur poitrine s’affaisser. Chaque grossesse est différente, mais ce qui est sûr, c’est qu’avoir porté un, deux, trois ou quatre enfants ne produit pas les mêmes effets sur le corps.
Alors, pour se réconcilier avec leur silhouette, certaines femmes décident de recourir à la chirurgie esthétique. C’est une décision importante, qui représente un coût non négligeable. Premier mot d’ordre : ne pas se précipiter et attendre au moins 6 mois avant d’envisager une intervention de chirurgie esthétique. Il faut laisser le temps au corps de se remettre de ce marathon extraordinaire qu’est la grossesse et l’accouchement.
Comment se déroule une liposuccion
La grossesse distend les tissus de l’abdomen et entraîne une prise de poids dont il est parfois difficile de se débarrasser, malgré le sport et les régimes amaigrissants. Il est donc possible d’envisager une liposuccion. C’est l’intervention la plus pratiquée et de loin la plus simple.
Réalisée sous anesthésie générale ou locale (pour les petites zones), cette intervention permet de supprimer les graisses localisées au niveau du ventre, des hanches, des cuisses ou de la culotte de cheval.
Le chirurgien ne peut toutefois pas agir sur les zones où il y a des vergetures. En principe, il est conseillé d’avoir retrouvé un poids le plus proche possible de la normale avant de faire une liposuccion, même si en pratique on peut espérer perdre jusqu’à 5 ou 6 kg grâce à cette opération. Intervention sûre, la liposuccion bénéficie actuellement de techniques bien rodées mais elle doit impérativement être réalisée par un chirurgien esthétique. Elle ne gênera en rien une future nouvelle grossesse.
En quoi consiste l’abdominoplastie ?
Si la peau est abîmée et les muscles abdominaux relâchés, il est aussi possible de pratiquer une abdominoplastie. Celle-ci va supprimer la peau en excès, repositionner les muscles et retendre le revêtement cutané. C’est une opération assez lourde et plus longue, il n’est d’ailleurs pas conseillé de la réaliser si l’on souhaite rapidement une nouvelle grossesse. L’abdominoplastie permet également de corriger une hernie ombilicale.
Qu’est-ce que la plastie mammaire ?
Les femmes peuvent également avoir recours à une plastie mammaire si les seins ont souffert de la grossesse et/ou de l’allaitement et s’ils présentent par exemple une ptôse, c’est-à-dire un affaissement. La plupart du temps, une perte de volume s’ajoute à la ptôse. On procède donc à une correction de ptôse, associée à une augmentation mammaire, afin de donner un joli galbe à la poitrine.
Dans le cas contraire, si la poitrine tombe et que son volume est trop important, le chirurgien pratique une réduction mammaire. En revanche, lorsque la taille des seins est satisfaisante, il n’est pas nécessaire d’apporter du volume avec un corps étranger. Le chirurgien va simplement opter pour une correction de ptôse mammaire.
À noter : toute opération des seins doit être pratiquée après la fin de l’allaitement.
Et l’allaitement futur ? Les prothèses mammaires ne gênent en rien une prochaine grossesse ou un prochain allaitement. En revanche, la réduction mammaire, lorsqu’elle est importante, peut diminuer la glande et provoquer un endommagement des canaux galactophores, pouvant parfois nuire à un allaitement futur. Mieux vaut le savoir.
Est-ce que les interventions esthétiques sont prises en charge ? Quelle chirurgie peut être remboursée ?
À la différence de la chirurgie réparatrice, les actes de chirurgie esthétique ne sont pas pris en charge par la Sécurité sociale. Selon l’organisme, ce type d’intervention ne repose pas sur des motivations médicales alors que la chirurgie réparatrice est considérée comme thérapeutique et bénéficie d’un remboursement.