Des adultes qui jouent le rôle des harceleurs. D’autres, celui des harcelés, pour véritablement comprendre ce qu’est le harcèlement scolaire. C’est le pari fou que Gabriel Attal, Premier ministre démissionnaire et ancien ministre de l’Éducation nationale a lancé et imaginé en collaboration avec l’association e-Enfance et des pédopsychiatres. L’objectif ? Permettre aux adultes de prendre conscience du harcèlement scolaire et d’en comprendre les signes chez l’enfant qui doivent alerter.
Ces dix adultes mettent en scène des faits de harcèlement à la cantine, dans la cour ou aux toilettes. Si au départ les volontaires s’imprègnent de leur rôle, ils sont encore loin de la réalité.
« T’ouvre ta fenêtre et tu sautes ok ? »
La lutte contre le harcèlement à l’École sera toujours au cœur de mes priorités.
— Gabriel Attal (@GabrielAttal) September 2, 2024
Je lance ce matin une campagne choc pour que plus personne ne puisse passer sous silence ce poison qui peut briser des vies et des familles.
Pour que les souffrances et les appels à l’aide exprimés… pic.twitter.com/beJC9E6dZo
Dans la deuxième partie de cette vidéo partagée sur X, les enfants prennent la place des adultes et montrent la réalité de ce que des jeunes vivent au quotidien dans leur établissement et sur les réseaux sociaux. Les scènes reprennent les propos des victimes de harcèlement qui appellent le 3018, le numéro téléphonique dédié au harcèlement scolaire. Elles commencent par de la violence physique comme du crachat dans un yaourt, de la bousculade ou tirage de cheveux. S’ensuivent alors des violences verbales « t’es vraiment moche ma pauvre » ou « t’ouvres ta fenêtre et tu sautes ok ? ». Choqués et touchés, les adultes confient qu’ils n’avaient pas conscience du fossé qui séparait leurs idées du harcèlement scolaire de la réalité de sa brutalité.
Pour Gabriel Attal, cette campagne a pour objectif que « plus personne ne puisse passer sous silence ce poison qui peut briser des vies et des familles. Pour que les souffrances et les appels à l’aide exprimés par nos enfants soient toujours entendus. Et une protection toujours apportée. » Chaque année en France, plus d’un million d’enfants sont victimes de harcèlement scolaire.