La prévalence des fibromes utérins durant la grossesse est d’environ 5 %. Il s’agit de tumeurs bénignes développées à partir du muscle de l’utérus. Ils peuvent être compatibles avec une grossesse, cependant il y a des risques, notamment de fausse couche… On vous en dit plus.
Quelles sont les différentes sortes de fibromes ?
Il existe quatre types de fibromes :
- les fibromes sous-séreux qui se développent dans la couche externe de l’utérus et peuvent s’étendre vers l’extérieur, exerçant une pression sur les organes voisins ;
- les fibromes intramuraux qui se forment dans la paroi musculaire de l’utérus et peuvent provoquer un élargissement de l’utérus et des douleurs ;
- les fibromes sous-muqueux qui sont situés dans la couche interne de l’utérus, près de la cavité utérine, et peuvent provoquer des saignements anormaux et des problèmes de fertilité ;
- les fibromes pédiculés qui sont des fibromes sous-muqueux qui se développent sur un pédicule (ensemble composé de veines, d’artères, de vaisseaux lymphatiques et de nerfs) ou une tige et qui peuvent provoquer des torsions et des douleurs.
Peut-on tomber enceinte avec un fibrome sous-muqueux ?
Il n’y a pas vraiment d’incompatibilités entre la grossesse et le fibrome, cependant, il peut y avoir des risques. « On peut tout à fait tomber enceinte avec un fibrome, ou myome sous-muqueux, mais il y a un risque de fausse couche précoce ou tardive, de mort fœtale in utero, de retard de croissance in utero, d’accouchement prématuré, de rupture prématurée des membranes, d’anomalies de présentation (présentation transverse, présentation du siège) », explique Jean-Laurent Dulman, gynécologue-obstétricien installé à la maternité Sainte-Thérèse à Paris.
Comment gérer une grossesse avec un fibrome utérin ?
En général, l’abstention thérapeutique est la règle. « On surveillera la croissance fœtale et les modifications du col en cas d’utérus avec de nombreux fibromes. Seule la nécrobiose aseptique nécessite un traitement associant repos, parfois des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), antalgiques et parfois des médicaments contre les contractions », précise le gynécologue.
Comment se manifeste le fibrome chez la femme enceinte ? Quels sont les symptômes ?
« Dans la plupart des cas, l’association myome-grossesse n’a aucune répercussion notable. Les modifications des fibromes constatés pendant la grossesse sont induites par les fortes concentrations en récepteurs estrogéniques (liés à l’œstrogène) retrouvés dans les myomes. Ainsi, on observera une augmentation de leurs tailles, ainsi qu’un ramollissement des fibromes. La localisation et le volume des myomes vont déterminer leurs conséquences potentielles : fausse couche précoce ou tardive, de mort fœtale in utero, de retard de croissance in utero, de rupture prématurée des membranes, d’anomalies de présentation… » ajoute le praticien.
Est-ce que le fibrome peut cacher une grossesse ?
Cela peut arriver de manière rare. « Les symptômes de douleurs et de saignements sont des évènements arrivant dans les deux cas. Et la présence de fibromes surtout quand ils sont nombreux avec un volumineux utérus peut empêcher de voir une grossesse », explique Jean-Laurent Dulman.
Un fibrome peut-il empêcher de tomber enceinte ?
Les fibromes utérins peuvent avoir une taille allant de celle d’une graine à celle d’un ballon de football. Ils peuvent provoquer différents symptômes, comme des saignements menstruels plus abondants, des douleurs pelviennes, une pression pelvienne et, également, des problèmes de fertilité. Cela peut donc être une cause d’infertilité.
En cas de doute, il est recommandé de se rendre chez son gynécologue pour qu’il puisse effectuer un diagnostic précis et donner un éventuel traitement si cela lui semble nécessaire.