Dans les premiers mois de sa vie, les défenses immunitaires de bébé ne sont pas optimales. Il est donc plus susceptible d’être malade et d’attraper les petits microbes qui circulent autour de lui. Dans le cas d’une douleur légère à modérée ou d’un état fiévreux, les parents peuvent se tourner vers le Doliprane. Mais alors sous quelle forme ?
« Selon le poids du bébé, on va privilégier le Doliprane en sirop et non pas en suppo. On a appris que le suppo agissait plus rapidement et plus longuement que le sirop, aujourd’hui c’est faux », indique Clémentine Testuz, infirmière puéricultrice depuis 2006, consultante en sommeil, périnatalité et petite enfance. Le Doliprane en sirop, est un médicament à base de paracétamol, destiné à l’enfant de 3 à 26 kilogrammes, soit environ de la naissance à l’âge de 9 ans. La dose, adaptée à son poids, peut être renouvelée au bout de 6 heures, sans dépasser 4 prises par jour.
Des limites au Doliprane
Néanmoins, la puéricultrice alerte sur une prise trop systématique : « Aujourd’hui il n’est plus recommandé de donner du Doliprane dès que l’enfant a 38 ou 38,5 degrés de fièvre. On donnera du Doliprane en fonction de la tolérance de la fièvre. C’est-à-dire qu’il y a des bébés qui ont 39 de fièvre et qui vont très bien, qui mangent, qui jouent, il n’y a aucun intérêt de leur donner du Doliprane. La fièvre c’est un mécanisme de défense donc si on vient à chaque fois la casser, on ne permet pas à l’organisme de se défendre contre le virus qui est en train d’attaquer. »
Le Doliprane n’est en effet pas la solution à tout. Pour Clémentine Testuz, une limite claire s’impose : « un bébé de moins de 3 mois qui a de la fièvre, on ne lui donne pas du Doliprane, c’est directement les urgences pédiatriques ». Aucun risque n’est à prendre. Un nourrisson requiert un suivi plus poussé et des soins adaptés à son jeune âge.