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6-18 mois: les grandes découvertes de Bébé

a quel age bébé marche © GTeam - Fotolia

Publié par Dominique Foufelle  |  Mis à jour le par Najwa Chaddou

Douze mois d'activités intenses : le tout-petit va, parallèlement, faire ses premiers pas, développer considérablement son habileté et prononcer ses premiers mots... Qui dit mieux ?

Nous l'avons vu, un enfant progresse par étapes. Il met à profit ses expérimentations pour aller toujours plus loin. Il ne néglige aucune de ses nouvelles capacités motrices. Ayant vérifié qu'une posture ou qu'un geste marche, il en profite aussitôt pour en essayer d'autres. De cette façon, il gagne très rapidement en mobilité et en habileté. C'est le début des choses sérieuses, pour vous comme pour lui.

Eveil : vers 8 mois, bientôt debout !

Vers 8 mois, un bébé peut tenir assis sans soutien. Il peut se pencher, puis pivoter sur ses fesses pour atteindre un jouet. Mais il lui en faut plus pour étancher sa soif de découvertes ! Il va donc se tourner vers un nouvel objectif: se déplacer.

Le "quatre pattes" n'est pas une étape obligatoire. Tout comme la reptation, ce mode de déplacement devient accessible à l’enfant vers 9-10 mois. Mais tous les petits n’exploiteront pas ces possibilités. Certains choisiront de se pousser en avançant sur les fesses. D’autres se lanceront très vite dans l’acquisition de la station debout. D’autres encore, qui se trouvent très bien assis sur leur tapis de jeu, préféreront explorer les capacités de leurs petites mains. Toutefois, marcher à quatre pattes ou ramper favorise la coordination des mouvements et la latéralisation, encouragez donc les initiatives de votre bébé s’il en manifeste le désir.

Il adore jouer des jambes depuis que la baisse de leur tonus musculaire les a rendues plus souples. Quand on le maintient debout, il jubile, manifestant son plaisir par des flexions, des extensions et des sauts ponctués d’éclats de rire. La position debout est le propre de l’humain. Il ne ménage pas ses efforts pour se redresser.

Mais ses jambes ont encore des faiblesses... Si la force musculaire de ses bras lui permet de prendre appui dessus, celle de ses jambes n’est pas assez développée pour le soutenir. Conséquence : il retombe sur les fesses. Ce qui le contrarie mais ne lui fait pas mal, car il ne se raidit pas dans sa chute. Vers 9-10 mois, enfin, il tient debout quelques instants en s’agrippant à un meuble ou à votre main.

Comportement : à partir de 10-12 mois, en avant toute !

Votre petit se redresse tout seul. Voilà une bonne chose de faite. Il va maintenant pouvoir relever un nouveau défi, et pas des moindres: tenir sans les mains. Instinctivement, pour équilibrer le poids de son corps, il s'aide du balancement de ses bras. Cette sensation d'équilibre, il doit la découvrir lui-même, car c'est le fondement même de la marche. Vous ne l'aiderez donc guère en le tenant par les mains.

Quand il se sent vaciller, il se raccroche à un support. Sage précaution – mais souvent pas assez prompte pour prévenir la chute. Sachez résister, s’il pleurniche, et gardez-vous d’intervenir pour le remettre debout. Ces chutes sans gravité ne nécessitent pas de consolation (vous y passeriez tout votre temps !) ; mieux vaut, par vos sourires, l’encourager à prendre les choses avec philosophie et récidiver (ce qu’il fera de toute façon). Et bien sûr, saluer chaleureusement ses réussites.

Mettre un pied devant l'autre pour avancer constitue l’étape suivante. Là encore, pas besoin d’explication, cela fait partie de son évolution naturelle. Vers 10-12 mois, il ébauche ses premiers pas avec un support. S’il s’agit de votre main (mais jamais des deux), gardez le bras suffisamment souple pour lui permettre d’éprouver pleinement la sensation d’équilibre. Ensuite, il ne reste plus qu’à se lâcher.
L’âge des premiers pas fournit un sujet de conversation inépuisable aux parents. Une tendance récente consiste à considérer la marche précoce comme un signe favorable. C’est faux. Cela ne permet pas d’augurer d’un tempérament futur (agilité ou maladresse, témérité ou couardise). L’enfant plus “tardif” n’est en aucun cas paresseux : il attend simplement son heure.

Plusieurs facteurs entrent en jeu pour déterminer l’âge de la marche : le potentiel génétique ; le poids (un bébé bien potelé se lancera peut-être un peu plus tard) ; le sexe (les statistiques indiquent que les filles sont plus précoces, sans doute parce que leur maturation cérébrale l’est aussi) ; les goûts et les priorités de l’enfant (certains préfèrent se concentrer sur la motricité fine ou le langage).

Marcher avant 10 mois est physiologiquement impossible. Avant 1 an, c’est très rare. La fourchette commune se situe entre 12 et 15 mois. Jusqu’à 18 mois, il n’y a pas de raison de s’alarmer si l’enfant est éveillé et communicatif. Au-delà, il faut s’en inquiéter. Toutefois, lorsqu’il y a un problème, le médecin l’aura remarqué et en avertira immédiatement les parents.

C'est la qualité de la marche que le médecin contrôle, elle lui importe plus que sa précocité. Pieds et genoux “en dedans”, usage excessif de la pointe des pieds, jambes en arceaux… Autant de signes qu’il demandera aux parents de surveiller. Si nécessaire, il les orientera vraisemblablement vers un orthopédiste qui leur indiquera comment régler le problème.

Ne soyez pas trop impatients ! Si vos encouragements sont toujours les bienvenus, des sollicitations n’y changeront rien : tant qu’un bébé n’est pas prêt, rien ne se passe.

La relation à l'enfant se modifie. Il se carapate de plus en plus aisément, se lance dans des aventures parfois périlleuses… Vous nagiez dans le bienheureux maternage (ou paternage !), vous voilà entrés dans l’ère de l’éducation. Il va falloir poser des interdits. Au début, vous le vivrez mal. Mais comme vous n’y couperez pas, plus vite vous l’accepterez, mieux cette relation forcément inégale s’installera harmonieusement.
Attention, un enfant qui marche tôt n’est pas pour autant plus mature sur les autres plans.
À 1 an, il comprend et, surtout, enregistre nettement moins bien les interdits qu’à 15 ou 18 mois. Il faut donc surveiller le petit marcheur précoce comme le lait sur le feu.

Deux solutions s'offrent à vous pendant cette période: laisser votre maison en l'état et suivre votre bébé à la trace, ponctuant d'un "non !" les explorations interdites. Ou mettre hors de sa portée ce qui représente un danger et/ou que vous ne voulez pas retrouver en miettes, puis le laisser explorer à sa guise. Cette solution est moins contraignante pour tous. Mais cela suppose de toujours fermer le placard des produits ménagers ou d'éloigner les tabourets du rebord des fenêtres.

12-18 mois: presque plus rien ne l'arrête

Les premiers pas sont toujours hésitants, et généralement plus encore si l'enfant est précoce.

Comment se comporte un bébé de 18 mois ?

Vous faciliterez la tâche de votre jeune baroudeur en l'habillant en conséquence: filles ou garçons, tout le monde en pantalon; chaussures ou chaussons montant haut pour maintenir la cheville, à lacets plutôt qu'à scratches, et laissant la plante des pieds souple. À la maison, laissez-le s'entraîner pieds nus, mais sur un sol qui ne présente pas de risque (attention aux échardes, aux plis de tapis, etc.).

Au début, le petit fonce droit devant. Il ne vise aucun but précis ; il éprouve seulement sa capacité à rester debout le plus longtemps possible. Inutile de l’appeler pour guider ses pas, car il lui faudra encore expérimenter son équilibre avant de choisir sa direction ; a fortiori, en changer en cours de route.

Les jouets à l'âge de 18 mois

C'est l'âge des jouets supports: Le jouet à pousser, avec sa poignée de soutien ; le camion porteur, qui permet d’alterner position assise et debout… Car marcher, c’est éprouvant, il a besoin de faire des pauses. Quand il est fatigué, il s’assoit. Ou, plus pratique pour se relever en appui sur les mains, il s’agenouille – ce qu’il peut faire à partir de 15 mois.

Franchir un obstacle lui pose un sérieux problème, jusqu’à 18 mois environ : il ne sait pas plier le genou pour lever la jambe. Heureusement, il n’hésite pas à revenir à ses stratégies antérieures et, sans complexes, se laisse tomber pour passer l’épreuve à quatre pattes.

Le tournant des 18 mois. Il ébauche le mouvement de la course – bien différent de celui de la marche. Il grimpe et escalade dès que l’occasion lui en est fournie ; mais éprouve les plus grandes difficultés à descendre. Autant dire qu’on ne peut guère le quitter des yeux.

Bébé est de plus en plus agile avec ses mains

Pendant que ses jambes s'initiaient aux joies de la marche, ses mains ne sont pas restées inactives. Il a fait une découverte intéressante: elles sont indépendantes l'une de l'autre.

Un goût prononcé pour les actions répétitives. Saisir un jouet, le passer d’une main dans l’autre, le laisser tomber, le ramasser pour le lâcher à nouveau… Voilà qui ne semble pas présenter un grand intérêt, mais pour un enfant, c’est primordial. Fonctionnant par expérimentations, il ne se contente pas d’une seule fois : il vérifie et revérifie. Puis il se délecte de ce qu’il vient de découvrir avant de passer à autre chose.

Vers 9 mois, il fait une acquisition capitale: "la pince". Au départ, il ne se servait pas du tout de son pouce. Puis, vers 7 mois, il a compris qu’il pouvait le mettre en service en l’associant au petit doigt. À présent, il possède cet autre privilège du petit d’homme : la prise entre le pouce et l’index. Son pouce va s’assouplir et il pourra bientôt l’associer aux quatre autres doigts.

Vous l'aiderez à développer cet acquis en lui donnant des jouets de petite taille, faciles à attraper. Et qu’il ne risque pas d’avaler ; car il persiste encore, bien que moins systématiquement, à tout porter à sa bouche. Il s’en sert toujours comme outil de découverte. Au fur et à mesure que sa dextérité et sa compréhension globale s’affineront, il abandonnera cette habitude.

Quelles activités à faire avec un bébé de 18 mois ?

Donnez-lui un seau plein d'eau et un peu de terre, rien ne peut lui faire plus plaisir ! Sa passion pour le malaxage favorise son développement, car il découvre beaucoup de choses par le toucher. Tant pis pour la lessive... ne protestez pas s'il trempe les doigts dans la purée ! Au square, s'il faut prendre garde aux déjections animales, laissez-le jouer avec la terre, les feuilles...

Il a progressé en dextérité, mais aussi en rapidité. Alors qu’à 5 mois, il lui fallait une douzaine de secondes pour attraper quelque chose, à 1 an, il ne lui faut plus qu’une demi-seconde.

Développement : de 12 à 15 mois bébé multiplie les terrains de jeux

Il va mettre cette précision et cette habileté grandissantes à profit dans ses jeux. À lui les cubes à empiler : deux (à 1 an), trois, puis quatre.

Bâtisseur dans l'âme, il adore les grosses briques de construction, les formes diverses et les anneaux à enfiler (en plastique plutôt qu’en bois, par mesure de sécurité). Nécessitant concentration, stratégie et précision, ces jeux ont tout pour plaire. Encouragez-les à tout âge.

Il devient de plus en plus futé. Il a compris trois choses essentielles. D’abord, ses deux mains peuvent accomplir des gestes distincts et complémentaires (par exemple, ouvrir une boîte d’une main et saisir un objet dedans avec l’autre.) Ensuite, une action en entraîne une autre (pousser un objet dégage l’accès à un autre). Enfin, certaines choses peuvent servir d’outil (tirer sur la ficelle rapproche le camion). Cela va lui permettre, de plus en plus, d’élaborer des stratégies pour atteindre les buts qu’il s’est fixés.

Vider et remplir, c'est sa passion. D’où le succès jamais démenti des coffres ou caisses à jouets. Surtout, n’en sortez pas les objets à sa place ! Le jeu commence par cette action de vider. Tantôt expéditif, il renverse la caisse et le vacarme produit fait partie du plaisir. Tantôt méthodique, il sort un jouet après l’autre, en se livrant à une observation attentive de chacun. Vers 15 mois, il adorera les boîtes où l’on peut insérer des formes (rondes, carrées, etc.) dans les ouvertures correspondantes.

Il se lance à la conquête de la cuillère, très présente dans sa vie et synonyme de sensations agréables. Dès l’apparition de cet ustensile (vers 5-6 mois), il n’a de cesse de vous la prendre des mains. Si vous lui en donnez une autre, il n’est pas dupe longtemps : c’est bien celle remplie de nourriture qu’il veut. Vers 15 mois, vous pouvez lui accorder ce plaisir. Le contenu arrivera rarement à destination, mais il faut bien qu’il s’exerce. En revanche, dès 1 an, il peut boire seul. Surtout si vous lui avez offert une tasse d’apprentissage, facile à saisir des deux mains et de préférence “culbuto” : elle oscille mais ne se renverse pas quand il la pose plus ou moins maladroitement.

Jeux et coloriages : Quels gribouillage fait-il ?

Autre jeu fascinant, le gribouillage fait son apparition vers 15 mois. Il ne prête aucune attention au résultat, seul le geste l’amuse. Il gribouille à l’aveugle, le regard ne suivant pas le mouvement de la main avant 18 mois. Bien sûr, vous pensez restreindre son champ d’action en l’installant devant une feuille, mais s’il en respecte les limites, c’est juste le fruit du hasard.

Le bain devient un terrain de jeu passionnant (mais toujours sous votre œil vigilant). À partir du moment où votre bébé se tient assis sans soutien (vers 8 mois), il est plus libre de ses mouvements. Par prudence, équipez la robinetterie de coussinets, il y a toujours un risque qu'il bascule. Les jeux d'eau, du type circuits apposés aux murs, l'amuseront beaucoup. Sans détrôner l'éternel canard et sa fascinante flottaison, ni le simplissime petit récipient à remplir et à vider sans cesse.

Une chambre sécurisée. Sa chambre, c'est son espace, il va se l'approprier. Comme il y passera beaucoup de temps, il faut qu'il s'y sente bien. Mieux vaut donc l'installer dans une pièce vaste et lumineuse. Pour l'y laisser peu à peu jouer seul (un pas vers l'autonomie), soyez vigilants: pas de fils électriques qui traînent, pas de meuble instable, de tapis qui glisse et pas d'objets présentant un danger. Dégagez un maximum de surface au sol, pour qu'il puisse s'ébattre à sa guise. Prévoyez aussi des accessoires pour sa "gym": tapis de sol, rondins, cubes en mousse... Placez les jouets à sa portée dans des caisses en plastique. Mais attention, sa chambre ne doit pas devenir une "forêt de jouets", car trop de sollicitation le perturbe. Opérez une sélection, rangez le reste pour le ressortir une autre fois.

Vers 15 mois, il tourne la page épaisse d’un petit album coloré. C’est son premier contact avec les livres. Autour de 18 mois, il découvre les livres de bain en plastique, où il va pouvoir “scratcher” des éléments. Il aime déjà les images et prend plaisir à les regarder seul ou, mieux, en votre compagnie. Mais pour lui ce sont des jouets, pas des objets précieux ! Inutile donc, pour l’instant, de tenter de lui apprendre à les “respecter”.

Langage : Du babillage aux mots de l'enfant grâce aux livres

Les livres, justement, vont lui apporter une aide précieuse et l'accompagner dans une autre grande aventure: le langage.

L'enfant est génétiquement programmé pour parler et tous les enfants du monde s’y prennent de la même façon, en passant par les mêmes étapes, quelle que soit la langue qu’ils entendent et emploieront à leur tour. Mais parler, c’est répéter les sons qu’on a entendus (c’est la raison pour laquelle les sourds ne parlent pas). Plus vous parlerez à votre enfant dès sa naissance, même avant qu’il ne comprenne le sens de vos paroles, plus il aura envie de parler lui-même, et mieux il y parviendra.

Quand on s'adresse à un jeune enfant, instinctivement, on modifie sa façon de parler. On articule, on y met le ton, on accentue les mots importants, on accompagne de mimiques éloquentes… Et c’est exactement ce qui convient ! Votre bébé reconnaît cette manière particulière de s’adresser à lui et sait ainsi que c’est à lui que vous parlez. De même, votre intonation outrée le renseigne sur votre mécontentement, lui qui ne connaît pas le sens des mots – et ne sait même pas, avant 9-10 mois, qu’ils en ont un.

L'apprentissage du langage pendant les repas

Que faut-il lui raconter, puisqu’il ne comprend pas le sens de vos paroles ? Peu importe ! En commentant ne serait-ce que les menus événements de la journée, les préparatifs du repas, la promenade, le coucher, vous familiarisez son oreille avec la langue qui est la sienne, tout en entretenant la communication entre vous. On parle pour échanger, vous lui en donnez l’exemple.

Vers 8 mois, il reconnaît des mots (qui ne sont encore à ce stade que des sons pour lui), puis à partir de 9 mois, il en identifie le sens. Vous allez l’aider à les mémoriser en accentuant encore votre articulation et vos intonations, sans craindre les répétitions. À noter que les mots intéressent particulièrement et davantage le tout-petit quand ils sont placés dans une phrase qui indique leur contexte.

À quel âge va-t-il parler ? Cette question passionne autant les parents que l’âge des premiers pas ! Depuis ses 7 mois, votre bébé babille – c’est-à-dire qu’il produit des syllabes. Et pas n’importe lesquelles : les plus employées dans sa langue maternelle, qui sera la sienne (ou dans les deux langues – voire plus – dans lesquelles on lui parle et qu’il peut fort bien assimiler en même temps). Puis, vers 9 mois, il les combine en composant des suites qu’il aime à répéter inlassablement. Il arrive que dans ces suites, on entende, par exemple, un « papa ». Et le papa jubile. Mais avant 11-12 mois, il s’agit d’un pur hasard ! L’enfant a redoublé la syllabe « pa » (une de ses préférées), mais sans lier cette production vocale à un sens précis. Ce n’est donc pas un mot.

12-18 mois, des mots aux premières phrases

Le premier vrai mot surgit en moyenne entre 11 et 14 mois. Comme pour toutes les grandes acquisitions, la fourchette est assez large et l'enfant choisit lui-même le moment propice.

L'essentiel, c'est la compréhension, plus que la production des mots. Durant cette période, votre enfant comprend des phrases de plus en plus complexes. Il le prouve d’ailleurs en répondant à vos sollicitations. Quelle que soit la manière choisie, c’est à cela que vous devrez d’abord prêter attention.

Une période de maturation s'installe après l’énoncé du premier mot. Durant cinq-six mois (peut-être moins pour les plus tardifs), l’enfant emmagasine un vocabulaire d’une cinquantaine de mots, sans pour autant les utiliser immédiatement. Ne vous alarmez surtout pas s’il n’en prononce qu’un de temps en temps, pas toujours le même : c’est tout à fait normal.

Tout s'accélère après ces six mois. Chaque jour, il apprend en moyenne sept à dix mots, qu’il répète (imparfaitement !) et qu’il mémorise. Un véritable prodige, si l’on songe à la complexité du langage. Pourtant, cela semble naturel, et ça l’est !

Quels mots aime-t-il dire ? Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il n’emploie pas forcément ceux qui expriment un besoin ou une envie. En effet, il commence à vous faire part de ses sensations et de ses sentiments, par exemple que ce qu’il mange est « bon ». Il nomme les êtres et les choses de son entourage familier. Il utilise en général plus de noms que d’adjectifs ou de verbes.

Chacun développe son style qui signale peut-être un tempérament plus ou moins loquace. Certains jacassent abondamment, juste pour le plaisir, en imitant la mélodie et le rythme de la langue et sans se soucier de produire du sens. D’autres restent plutôt silencieux, jusqu’à pouvoir émettre des mots parfaitement formés.

Les mots commencent à s'organiser en phrases aux alentours de 18 mois. Le petit comprend environ deux cents mots, et en possède une cinquantaine. Son vocabulaire s’accroît à la vitesse grand V. Son articulation s’améliore, il peut enfin se faire comprendre par d’autres personnes que ses parents. Il se lance dans la composition de phrases. Celles-ci se résument à des juxtapositions de mots, sans liaison, mais avec une syntaxe suffisamment correcte pour qu’on saisisse de quoi il est question. Mine de rien, il entre peu à peu dans l’âge de la grammaire.

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