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Comment choisir les 2e et 3e prénoms de mon enfant ?

prénoms bébé © Getty Images / Catherine Delahaye

Publié le par Mathilde Saez

Usage mêlant tradition et liberté totale, les 2e et 3e prénoms permettent surtout de satisfaire les parents les plus indécis, ou ceux qui voudraient rendre un hommage, sans pour autant renier leurs goûts personnels. Voici les règles et quelques conseils pour choisir les prénoms de votre enfant.

Un peu plus de la moitié de la population française aurait au moins deux prénoms, selon l’estimation de Baptiste Coulmont, sociologue, auteur de l’ouvrage Sociologie des prénoms. C’est donc une tradition encore largement suivie, même s’il n’y a aucune obligation à donner plus d’un prénom à son enfant. On peut en effet se poser la question de l’utilité de ces prénoms multiples, mais surtout de la manière dont il faudra les choisir.

Quelles sont les règles pour choisir les 2e et 3e prénoms ?

Il n’y a pas de contraintes particulières pour les 2e et 3e prénoms ! Ou presque. Disons plutôt que la règle est la même pour tous les prénoms. Que ce soit le premier, le deuxième ou le troisième, tous les prénoms doivent répondre au principe de ne pas être contraire à l’intérêt de l’enfant. Lors de la déclaration de naissance auprès de l’état civil, c’est à l’officier chargé d’accueillir votre demande de mettre son véto ou non. Dans les faits, il y a certainement un peu plus de souplesse sur les prénoms suivants, puisque leur usage est très limité.

Pour le reste, il n’y a pas de règle spécifique. D’ailleurs, si la majorité des parents se limitent à deux ou trois prénoms, il est en vérité possible d’en donner 5, 6, voire plus. Même si là encore, l’officiel de l’état civil peut juger que donner 15 prénoms à un enfant ne sera pas dans son intérêt…

À quoi servent les deuxième et troisième prénoms ?

Officiellement, ils ne servent pas à grand-chose. Cela ne signifie pas que l’on peut faire n’importe quoi avec puisqu’ils figureront tout de même sur les papiers d’identité ou encore sur les copies du baccalauréat. Certains parents vont estimer intéressant de donner plusieurs prénoms à son enfant pour éviter les homonymes, notamment pour les familles qui ont un nom très courant comme "Martin" ou Durand". Avoir plusieurs prénoms peut dans ce cas-là éviter des imbroglios administratifs particulièrement fâcheux.

Mais pour la plupart des parents, donner plusieurs prénoms à son enfant permet de rendre hommage à une personne de la famille ou tout simplement à se faire plaisir. Quant au fait de porter plusieurs prénoms, cela constitue surtout une anecdote sympa à raconter pour faire rigoler les copains. Quelle barre de rire en apprenant que votre amie Amélie se prénomme également Roberta !

Comment choisir les prénoms de son enfant ?

  • Le choix de la tradition

La tradition d’octroyer plusieurs prénoms à son enfant remonte à la noblesse du XVIe siècle. L’usage voulait alors que l’enfant porte le prénom de son parrain ou de sa marraine, ou de ses grands-parents, et c’est encore parfois le cas aujourd’hui. Il est fréquent que les parents rendent hommage aux grands-parents, à une personne de la famille qui compte, en donnant le prénom à son enfant. Une tradition qui peut néanmoins être délicate. Il ne s’agirait pas de froisser « l’autre » grand-mère ou « l’autre » grand-père. Aussi, on donne souvent un prénom de chaque côté de la famille. Les 2e et 3e prénoms servent ainsi à faire perdurer la mémoire d’un être cher et peut-être, de donner à son enfant quelques-unes de ses qualités.

  • Pour les indécis

Mais les 2e et 3e prénoms s’avèrent également fort utiles pour les parents indécis, ou ceux qui ont du mal à tomber d’accord. Si votre cœur balance entre plusieurs prénoms, pourquoi ne pas tous les lui donner ! Même s’il faudra quand même choisir le premier car c’est celui qui sera réellement usité. A noter : il n’y a pas d’obligation légale à appeler son enfant par son premier prénom, chaque prénom peut être le "prénom usuel”.

Parfois, le premier prénom peut aussi être le compromis. Celui qui a mis d’accord les deux parents. Et à chacun de proposer son préféré en deuxième et troisième position.

  • La touche d’originalité

Du fait de leur utilité plus symbolique qu’autre chose, ces prénoms peuvent aussi se permettre quelques excentricités. Exemple : vous adorez le prénom Marilyn ou Lancelot, mais trouvez ces prénoms trop connotés, difficiles à porter. Les deuxième et troisième prénoms peuvent servir à « se faire plaisir », donner un petit supplément de caractère à votre enfant sans que cela puisse avoir de conséquences négatives.

  • Donner le choix à son enfant

Enfin, si le choix du premier prénom doit être trouvé d’un commun accord entre les deux parents, le ou les suivants peuvent être choisis par une tierce personne comme le grand frère ou la grande sœur. Celui permet à l’enfant aîné de s’impliquer dans l’arrivée du bébé qui va être un immense chamboulement pour lui aussi.

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