La charge mentale est un poids particulièrement lourd pour les femmes, et notamment pour les (jeunes) mamans. Cette charge mentale a tendance à durer bien des années après la naissance de l’enfant. La charge mentale ne se traduit pas seulement par le fait d’agir concrètement pour le foyer, mais aussi de penser à toutes les choses qu’il faut faire. « Il ne s’agit pas seulement de savoir qui fait la vaisselle ou prépare les repas, mais aussi de savoir qui se souvient de les faire. Qui garde en tête la liste des rendez-vous chez le médecin, des réapprovisionnements en collations, des autorisations de sortie et de « la dernière fois que l’enfant a pris un bain », remarque Becky Kennedy, psychologue spécialiste de la parentalité, sur son compte Instagram.
Trois façons de soulager la charge mentale
Et cette position génère souvent un stress, un épuisement et des émotions très désagréables : « C’est frustrant, épuisant et, surtout, intenable. Mais voici la bonne nouvelle : le changement est possible », assure la psychologue. Elle propose trois solutions pour ne plus être seule à porter la charge mentale. « Si vous êtes prêt à déplacer la charge mentale et à améliorer la communication dans votre couple », la psychologue préconise d’appliquer trois techniques simples, mais efficaces.
1. Partager la charge mentale
Sans essayer de chapeauter les choses à faire et en laissant vraiment l’autre s’en occuper en toute autonomie, essayez de partager la charge mentale. Noter sur une feuille les tâches et les répartir est 90 % de l’équation pour la spécialiste. « Les faire vraiment ? 10 %. » affirme-t-elle. Elle appelle donc à définir clairement les missions de chacun pour que cela soit (enfin) égalitaire.
2. Gérer la culpabilité
Partager la charge mentale peut vous donner un sentiment de culpabilité selon l’experte. « Cela va sûrement vous mettre mal à l’aise. Vous allez probablement vous dire 'Oh non, je lui laisse tellement de choses à faire.' » Posez-vous alors une question : « Ma culpabilité est-elle le résultat d’un comportement non conforme à mes valeurs ? Ou suis-je en train de subir la déception ou l’inconfort de mon partenaire ? » Vos sentiments, émotions et envies comptent plus que tout.
3. Accepter que votre partenaire fasse les choses différemment
Si vous avez effectué une tâche pendant plusieurs mois et que votre partenaire commence à s’en occuper, il risque de faire les choses différemment. C’est une vérité à accepter pour la psychologue qui ajoute : « Il y a une vérité encore plus désagréable à accepter : parfois, il ne va pas y arriver et vous allez devoir trouver une solution pour l’aider. » Becky Kennedy précise : « La division du travail, en particulier entre les sexes, est liée à des nombreux problèmes sociaux et structurels plus vastes. Si vous avez l’impression que la charge mentale est déséquilibrée chez vous, vous n’êtes pas seule. » Elle rappelle qu’en changeant la norme au sein de votre foyer, vous commencez aussi à changer la norme dans la société.